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Prix
Marie Hélène Lafon
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« La cour est vide. La maison est fermée. Claire sait où est la clef, sous une ardoise, derrière l'érable, mais elle n'entrera pas dans la maison. Elle n'y entrera plus. Elle serait venue même sous la pluie, même si l'après-midi avait été battue de vent froid et mouillé comme c'est parfois le cas aux approches de la Toussaint, mais elle a de la chance ; elle pense exactement ça, qu'elle a de la chance avec la lumière d'octobre, la cour de la maison, l'érable, la balançoire, et le feulement de la Santoire qui monte jusqu'à elle dans l'air chaud et bleu. » Années 1960. Isabelle, Claire et Gilles vivent dans le pays d'en haut avec la mère et le père. La ferme est isolée.
Impeccable, rythmé, viscéral. Une poignée de mots viennent et reviennent, introduisent le battement d'un rythme, et voilà bien le miracle : ce livre qui jamais ne se détourne de ce qu'il y a, ce livre qui ne prétend qu'au réel est aussi l'oeuvre d'art la plus exquise. Damien Aubel, Transfuge.
Âpre et bouleversant. Laurence Caracalla, Le Figaro magazine. -
Il y a Paul et il y a monsieur Cézanne. Il y a le père et la femme, le jardinier Vallier, le docteur Gachet et les écrivains Flaubert et Zola. Tout un monde. Il y a les toits rouges sur la mer bleue, les mains, le sucrier, le chapeau, l'argent et les secrets. Il y a les silences, épais.
Marie-Hélène Lafon est allée vers Cézanne comme on « va au paysage ». À corps perdu. Cet essai en est la trace éblouie.
Très loin d'une biographie académique, la lauréate du Renaudot 2020 se met dans la peau de l'artiste, parcourt ses paysages de Provence, et fait surgir une lumière rare. Yasmine Youssi, Télérama.fr.
Marie-Hélène Lafon, grâce à une écriture lyrique, charpentée, savoureuse et romanesque, parvient à rendre son modèle « vivant », le montre en train de créer sous nos yeux. Julien Burri, Le Temps. -
«Très vite, tous se demanderaient sans se l'avouer comment on avait pu jusqu'alors vivre sans André, son babillage, ses rires, sa vitalité tendre et sa douceur. Il avait été dans la maison comme une chanson vive, en dépit des ragots et de ce trou que creusait dans sa vie l'absence d'un père.» André grandit heureux dans la famille de sa tante, auprès de ses cousines. Mais au fond de lui reste tapie la douleur d'être le fils d'un père inconnu et d'une mère distante. Alors qu'André est sur le point de se marier, sa mère lui livre un nom... Dans la France rurale du XX? siècle, l'Histoire du fils est aussi celle de trois générations qui se débattent avec le poids des silences familiaux.
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« Les Santoire vivaient sur une île, ils étaient les derniers Indiens, la mère le disait chaque fois que l'on passait en voiture devant les panneaux d'information touristique du Parc régional des volcans d'Auvergne, on est les derniers Indiens. »
Les Santoire, le frère et la soeur, sont la quatrième et dernière génération. En face de chez eux, de l'autre côté de la route, prolifère la tribu des voisins. Sentinelles muettes, les Santoire contemplent la vie des autres, les vrais vivants.
Aucun auteur ne décrit, à ce jour, avec autant de finesse les instants qui passent entre deux montagnes, l'isolement sublime de ces êtres qui vivent sans bruit. Clara Dupont-Monod, Marianne.
Les Derniers Indiens est une histoire d'attente et de mort, un livre sur l'orgueil qui vous empêche de traverser la route et vous laisse un jour, seul derrière la vitre de la cuisine, à surveiller ceux d'en face pour tenter de comprendre la recette du bonheur. Christine Ferniot, Télérama. -
« Flaubert à cheval. Flaubert fut beau. Flaubert fut jeune. Jeune. Glorieux. Blond, bouclé. Grand et bien fait. Flaubert eut mal aux dents. Il fut foudroyé à dix-sept ans sur le chemin de Pont-l'Évêque ; on ne sait pas bien par quoi il fut foudroyé ; il le fut et il échappa au Droit et il put commencer à devenir. Flaubert est inépuisable. Flaubert for ever. » Marie-Hélène Lafon célèbre Gustave Flaubert, son travail d'écriture et son oeuvre en réunissant quelques belles pages de Madame Bovary et de L'Éducation sentimentale précédées d'un texte.
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Le livre réunit deux nouvelles qui se font écho et qu'il faut lire comme deux épisodes de la vie de Gilles. Gilles c'est le frère de Claire et Isabelle, qui étaient les personnages du dernier roman de Marie-Hélène Lafon, Les sources.
Si la première partie "La confession" évoque le personnage de la Nini, qui fait le catéchisme aux enfants, c'est bien Gilles qui est au coeur du texte. Gilles enfant, qui imagine l'enterrement du père, qui a hâte d'être un homme sans bien savoir ce que cela veut dire. Gilles incapable de trouver les mots pour se confesser, car ce sont des pensées et des pulsions intimes qu'il faudrait dire.
Dans la seconde, "Cinquante ans", Gilles est devenu adulte. Sa soeur Claire qui habite Paris revient dans la ferme familiale pour quelques heures. Les usages et habitudes de la maison, les souvenirs de la vie d'avant lui reviennent, mais c'est Gilles qu'elle attend et redoute en même temps. Gilles, le taiseux qui, contrairement à elle, n'a pas quitté le monde d'où tout deux viennent, son frère qui reste littéralement embourbé dans la terre qui l'a vu naître.
Vie de Gilles est un double portrait dans lequel le lecteur retrouve les sources, les lieux et l'univers de Marie-Hélène Lafon : le Cantal, la vallée de la Santoire, le monde paysan et la ferme isolée d'où elle vient, auxquels son oeuvre revient sans cesse et que son écriture creuse et transfigure depuis de nombreuses années. -
"Je pense parfois à elle sous lui. Il est immense, anguleux, dru. Il est comme un ogre ; il doit l'avaler, la dévorer, plusieurs fois, pour la contenir, pour s'en défaire, pour s'en guérir. Parce qu'il n'est pas comme moi ; il a peur ; depuis le début, le premier soir, le soir du chien. Il n'a pas été premier. Il sait qu'elle peut partir ; et comment elle part. Moi, je ne le savais pas. Je ne savais pas comment les femmes partent."
Laurent a aimé Marlène. Elle n'est plus là. Il faut continuer à vivre. -
Joseph est un doux. Joseph n'est pas triste, du tout. Joseph existe par son corps, par ses gestes, par son regard ; il est témoin, il est un regardeur, et peut-être un voyeur de la vie des autres, surtout après la boisson, après les cures. Il reste au bord, il s'abstient, il pense des choses à l'abri de sa peau, tranquille, on ne le débusquera pas.
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Le présent volume rassemble la totalité des nouvelles de l'auteur publiées chez Buchet/Chastel (deux recueils : Liturgie en 2002, et Organes en 2006). Opus complété par : Bon en émotion, et La Maison Santoire (nouvelles publiées par ailleurs et épuisées).
Cette présente édition - la première au format poche - présente d'autres textes de l'auteure publiés en revue mais jamais repris dans un recueil. -
«Il y a comme ça des périodes où les plaques tectoniques de nos vies se mettent en mouvement, où les coutures des jours craquent, où l'ordinaire sort de ses gonds ; ensuite le décor se recompose et on continue.» Le Franprix de la rue du Rendez-Vous, à Paris. Une femme, que l'on devine solitaire, raconte et imagine. Gordana, la caissière. L'homme qui s'obstine à venir chaque vendredi matin. Silencieusement elle dévide l'écheveau de ces vies ordinaires. Et remonte le fil de sa propre histoire.
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Le photographe, Alexis Vettoretti, auteur de la série Paysannes, primée, est parti depuis 2013 à la rencontre des femmes françaises, filles et femmes de paysans nées dans l'entre-deux-guerres, témoins d'une époque révolue et dans laquelle, pourtant, elles vivent toujours. La romancière Marie-Hélène Lafon signe le texte Je les reconnais, placé dans un cahier hors-texte.
Paysannes. Leurs visages portent les traces d'un siècle qui a vu notre société passer de la tradition à la modernité. Travailler la terre. Élever les enfants. S'occuper du foyer. Une existence silencieuse, héritée d'une époque dont les derniers vestiges s'effacent lentement. Impensable, inacceptable pour les enfants du xxie siècle.
Paysannes, une série de portraits émouvants réalisés à la chambre grand format, dévoile ces femmes françaises, filles et femmes de paysans nées dans l'entre-deux-guerres, témoins d'une époque aujourd'hui révolue et dans laquelle, pourtant, elles vivent toujours.
La série photographique est accompagnée du texte de Marie-Hélène Lafon, Je les reconnais. -
Récits de bêtes : Dix nouvelles en lien avec le thème BTS : «Les animaux et nous»-BTS 2026
Collectif
- Flammarion
- Étonnants Classiques
- 20 Août 2025
- 9782080474155
Domestique ou sauvage, familier ou exotique, amical ou hostile, l'animal nous apparaît sous de multiples aspects, qui nous en apprennent autant sur lui que sur nous... Au travers de ces dix nouvelles, partez à la découverte de vos semblables, à la fois si proches et si lointains ! Conçu pour le thème BTS «Les animaux et nous» au programme de la session 2026, ce recueil de nouvelles vous permettra de composer un brillant essai. 10 NOUVELLES CONTEXTUALISÉES - Présentation thématique - Notes pour aider la lecture DES GRANDS NOMS DE LA LITTÉRATURE CONTEMPORAINE - Dino Buzzati - Colette - Thomas Disch - Anny Duperey - Rudyard Kipling - Marie-Hélène Lafon - Caroline Lamarche - Christophe Léon - Geneviève Massignon - Claude Seignolle CONTENU MULTIMÉDIA.
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13 à table !
Sandrine Collette, Lorraine Fouchet, Karine Giébel, Raphaëlle Giordano, Christian Jacq, Collectif
- Roman Contemporain
- 7 Novembre 2024
- 9782266344913
11e édition de 13 à table, le recueil de nouvelles 100% bénévole au profit des Restos du coeur
Pour 13 à table ! c'est une nouvelle décennie qui s'annonce.
Et toujours le même défi : aider le plus possible les Restos du Coeur.
Pour cette 11e édition, le thème est : Dans le même bateau.
Au 1er ou au 12e degré, selon le sens qu'on veut lui donner, il illustre la solidarité qui nous est chère.
Cette année encore, ce sont 14 auteurs d'horizons divers qui offrent une nouvelle pour que nous puissions offrir des repas.
On compte sur nous !
Sandrine Collette
Lorraine Fouchet
Karine Giebel
Raphaëlle Giordano
Christian Jacq
Marie-Hélène Lafon
Alexandra Lapierre
Marc Levy
Marcus Malte
Agnès Martin-Lugand
Étienne de Montety
François Morel
Romain Puértolas
Jacques Ravenne
Illustration de Catherine Meurisse
Inédit
Un livre acheté = 5 repas distribués -
«Il disait à Mo je te boxe, je te boxe, je t'écrase, je te meurs, ça va fillette ça va, rentre chez ta mère, heureux les simples d'esprit le royaume de Dieu est à eux, allez en paix mon fils, vous avez du feu, va mourir Mo va mourir, et d'autres phrases qui les faisaient rire les deux dans la grande allée du centre. Mo ne savait pas pourquoi il riait.» Au centre commercial, Mo travaille à la gestion des rayons et des stocks. Il est le dernier fils, le gardien de la mère depuis la mort du père. C'est son rôle. Il semble heureux de cette vie. Cela lui est égal qu'on profite de sa gentillesse. Jusqu'au jour où il rencontre Maria.
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Air de la solitude (1945) se compose de 37 textes - tous publiés entre 1939 et 1944 à l'exception d'un inédit - où proses poétiques et brèves notes lyriques s'alternent pour former un tout cohérent et rythmique. Roud puise la matérialité de sa langue dans un quotidien dénué de tout apparat. Une musique naturelle, tactile, en découle et parcourt le recueil. Le titre annonce une variation sur les formes et expériences intimes de la solitude :
La différence, l'hiver et la nuit, les espaces désolés de la haute montagne, la guerre enfin, dont l'expérience a profondément marqué le poète. -
Artisanes
Vincent Guignet, Blaise Hofmann
- Les Éditions Noir sur Blanc
- Beaux Livres
- 3 Octobre 2024
- 9782889830497
Dix-neuf artisanes, dix-neuf métiers, dix-neuf ateliers. L'écrivain Blaise Hofmann et le photographe Vincent Guignet partent à la rencontre de femmes de Suisse romande qui exercent un métier que l'on dit souvent « d'homme » : elles sont forgeronne, souffleuse de verre, sellière, courtepointière, luthière, factrice d'orgues... Ce qui relie ces artisanes, c'est un bonheur du geste, de l'instant présent, de la création quotidienne, dans le sillage d'une tradition parfois millénaire. En ouvrant leur porte à Blaise Hofmann et Vincent Guignet, ces dix-neuf femmes nous font découvrir leur univers, et nous offrent une forme de résistance face au rythme effréné du monde.
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« D'où viennent nos pères ? Qui sont-ils ? Que transmettent-ils ? Et qu'attendent les fils ? » sont les questions que pose Éric Courtet. Les non-dits balisent nos vies le plus souvent, et nous faisons avec, reconstruisant notre propre histoire et celles de nos aînés. C'est ce silence qui est ici souligné avec ces portraits de pères et de fils réunis, de tous âges, un « arrêt sur image » qui puisse enclencher une narration pour le regardeur, en territoire intime - une autre vérité.
Au-delà des ressemblances (ou leur absence) entre les sujets, c'est avant tout les jeux de regard, les postures et les gestes qui frappent. Tendresse ou dureté, pudeur, gêne ou affection, complicité ou timidité, malaise... ces sentiments, auxquels participent le décor et les tenues, ne sont pas donnés d'emblée mais évoqués par le hors-champ, l'au-delà de l'image. Derrière la frontalité apparente, quand bien même les sujets sont de dos, c'est une approche fragile de tous les noeuds éventuels, tous les secrets qui relient les pères et les fils ; les transmissions possibles ou rejetées, professionnelles ou de toutes sortes (le goût pour tel sport, la musique, la nature...) - en un mot : les racines, qu'on est invités à interroger, entre passé et futur, parce qu'ils restent, les pères, les fils.
Les racines ou les sources... Marie-Hélène Lafon, dont on connaît l'obsession dans ses livres pour l'arrachement et l'attachement à une terre d'enfance, s'est glissée entre ces images pour y proposer sa propre narration, sa propre lecture des silences. Par petits blocs de prose dense (et deux poèmes), elle redonne parole aux fils, et peu importe qu'on puisse retrouver tel ou tel élément des images dans ces textes, ils ne font surtout pas légendes parce que ce qu'on entend c'est une voix, où affleurent sentiments et sensations toujours paradoxales - humaines. Proposant une mémoire à ces fils, elle nous invite à son tour, avec Éric Courtet, à interroger la nôtre, à regarder ces visages, ces attitudes à l'aune de notre propre histoire, en écho. À lire la fragilité des généalogies et des filiations, comme, des arbres, « [la] peau, [le] grain, [les] velours. [Le] silence. » -
Cézanne : des toits rouges sur la mer bleue
Marie-Hélène Lafon
- Flammarion
- D'/apres
- 13 Septembre 2023
- 9782080421357
Il y a Paul et il y a monsieur Cézanne. Il y a le père et la femme, le jardinier Vallier, le docteur Gachet et les écrivains Flaubert et Zola. Tout un monde. Il y a les toits rouges sur la mer bleue, les mains, le sucrier, le chapeau, l'argent et les secrets. Il y a les silences, épais. Marie-Hélène Lafon est allée vers Cézanne comme on «va au paysage». À corps perdu. Cet essai en est la trace éblouie.
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«À la porte de Gentilly, en venant de la gare, on n'avait pas vu de porte du tout, rien de rien, pas la moindre casemate, quelque chose, une sorte de monument au moins, une borne qui aurait marqué la limite, un peu comme une clôture de piquet et de barbelés entre des prés.» Fille de paysans, Claire monte à Paris pour étudier. Elle n'oublie rien du monde premier et apprend la ville où elle fera sa vie. Les pays raconte ces années de passage.
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Le pays d'en haut ; entretiens avec Fabrice Lardreau
Marie-Hélène Lafon
- Éditions Arthaud
- Versant Intime
- 20 Février 2019
- 9782081443839
«Ces lieux façonnent des gens un peu verticaux, austères et tenaces... C'est un fond dont je ne me suis jamais départie, et le travail d'écriture, depuis plus de vingt ans, m'y confronte constamment [...] ; ce nord du Cantal, ce pays perdu à mille mètres d'altitude, est fondateur ; et le sauvage n'est jamais loin ; il palpite sous l'écorce des choses.»Marie-Hélène Lafon a grandi dans une ferme isolée du Cantal, au coeur de la vallée de la Santoire, et ses livres s'en souviennent. À travers ces conversations, elle nous invite dans son pays perdu, ces terres volcaniques de moyenne montagne où la sauvagine, toujours proche, palpite sous l'écorce des choses. Voyage au coeur d'un monde intense, aux sources de la beauté.
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Marie-Hélène Lafon : une autre vie
Marie-Hélène Lafon
- Lamaindonne
- Poursuites Et Ricochets
- 29 Septembre 2023
- 9782492920097
Mon père fut paysan dans le Cantal, comme toutes les générations qui l'ont précédé. Après sa mort, j'ai retrouvé des photos prises entre 1956 et 1959 pendant son service militaire au Maroc. Mon père sur la plage, en maillot de bain , en uniforme dans la chambrée , déguisé en femme dans le jardin du colonel , torse nu au milieu d'un groupe d'enfants. À la fin du service militaire, il rentre dans le Cantal et dans sa vie de paysan. Il se marie avec ma mère le 31 décembre 1959. Un autre père, un autre corps, une autre vie. Un livre d'images et de mots pour flairer cette piste.
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Où sont les hommes.
Avalés par la lumière. Avalés par le temps.
Noyés de silence.
Tandis qu'une femme attend et s'arrondit derrière l'image.
Les étés sont irrémédiables. -
Le petit Giono illustré
Marie-Hélène Lafon, Jean-Philippe Pierron, Selçuk Demirel
- Editions Du Ruisseau
- Silex
- 10 Juillet 2024
- 9782491992309
Aujourd'hui, l'oeuvre romanesque de Jean Giono (1895-1970) est considérée comme l'une des plus importantes du XXe siècle. Dès Colline (1929), Regain (1930) et Jean le Bleu (1932), toute une génération s'est reconnue dans les aspirations de l'écrivain de Manosque : proximité retrouvée avec la nature, authenticité de la vie paysanne, nostalgie des petites communautés villageoises... Giono exalte Le Chant du monde auquel il nous convie avec générosité. Mais son lyrisme d'inspiration panthéiste ne manque pas de lucidité : la Nature peut être violente et les relations entre les Hommes cruelles. Avec la menace du second conflit mondial, Giono réactive son pacifisme viscéral, né de son expérience traumatisante de la Grande Guerre. Il multiplie romans et tribunes pour enjoindre la jeunesse européenne à toujours préférer la vie. Sa défiance vis-à-vis de l'État et des affres de la modernité capitaliste rappelle l'empreinte laissée par son père bien-aimé, un cordonnier libertaire d'origine piémontaise. À travers cette centaine de citations, Giono peint avec tendresse et lucidité le petit bal des caractères. Il nous délivre aussi des messages d'une modernité étonnante : pacifisme inconditionnel, critique de la ville et de l'argent, écologisme... « Personne ne vous promet plus que le progrès vous donnera la joie » écrivait-il en 1938. Enfin, Giono nous offre parmi les plus belles pages de la littérature mondiale sur le ciel et la montagne, sur le vent dans les arbres et la vigueur des ruisseaux. « Ouvre-toi, ouvre-toi : le bonheur et la joie sont là qui veulent entrer. »
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«À Nevers, la deuxième fois, Annette et Paul avait apporté des photos. Ils avaient eu l'idée le premier jour, en novembre. Ils ne savaient plus qui l'avait pensé et proposé d'abord. Ils avaient été du même avis ; ça aiderait pour raconter pour faire comprendre ; ils n'étaient pas seuls dans cette affaire, ils n'étaient pas neufs ; l'enfant la mère les soeurs les oncles, on les imaginerait mieux, chacun de son côté, avant de les connaître en vrai.» Paul, quarante-six ans, paysan à Fridières dans le Cantal, ne veut pas finir seul.
Annette, trente-sept ans, vit à Bailleul dans le Nord. Après avoir rompu avec le père de son fils, elle doit s'en aller, recommencer ailleurs... Marie-Hélène Lafon nous raconte leur rencontre, née d'une petite annonce dans un journal, lue et découpée. C'est une histoire d'amour.